Biographie de Christiane Buisset

 
Christiane Buisset

Christiane TRESCENS est née à PARIS le 26 avril 1931, d’un père d’origine espagnole et d’une mère française dont le nom BUCHHOLTZ indique une origine luxembourgeoise.

Encore adolescente, elle croise le chemin au CROTOY dans la SOMME, de Charles qui deviendra son premier parrain spirituel ; c’est lui qui va l’orienter et lui enseigner les premiers rudiments des Hautes Sciences.

A peu près dans les mêmes moments, elle fera la connaissance de Gérard BUISSET qu’elle épousera en 1954 et avec qui, tout au long de sa vie, elle connaîtra une très belle histoire d’amour jusqu’à la mort de Gérard en 2002.

Tous deux vont évoluer spirituellement la main dans la main. Guidés par Charles, ils ressentiront le besoin de se diriger vers le MARTINISME dont Philippe ENCAUSSE, fils de PAPUS (pseudonyme de Gérard ENCAUSSE), est à l’époque le Président.

C’est dans ce milieu que les dons spirituels de Christiane commencèrent à s’éveiller, puis à se révéler. Un jour, Philippe ENCAUSSE demande à Christiane un travail sur les sephiroth. C’est bien par ce biais que Christiane commence à s’intéresser à Eliphas LEVI. A la lecture de son ouvrage intitulé : « La clef des grands mystères », elle se sentit envahie d’une étrange sensation ; curieusement il lui semblait redécouvrir un texte écrit par elle-même il y a fort longtemps.

A partir de cet événement, elle rechercha tous les écrits qu’elle pouvait trouver sur Eliphas LEVI, les dévorant les uns après les autres. Au fur et à mesure de ses lectures, une sorte d’osmose se faisait entre elle et l’enseignement diffusé par ce Maître. Elle adhérait pleinement à l’expression de ses idées.

Lorsque, à quelque temps de là, Philippe ENCAUSSE, Grand Maître de l’Ordre Martiniste, fit savoir à Christiane que sa mission était de faire connaître Eliphas LEVI, elle eut un début de réponse à ce mystérieux lien qui l’unissait à cet homme désincarné depuis près d’un siècle.

En accord avec le Suprême Conseil de l’Ordre Martiniste, le 8 novembre 1964, Christiane créé « le Cercle Martiniste Eliphas LEVI » portant le n° 22 au Collège de PARIS et le 8 février 1965, c’est « le Groupe Martiniste Eliphas LEVI » qui voit le jour, sous le n° 41 au Collège de PARIS. Le Cercle est un cercle extérieur donc ouvert à tous les martinistes, alors que le Groupe est réservé à ceux qui ont accepté de travailler plus initiatiquement. En somme, l’un est le complément de l’autre.

Tous deux fructifièrent et tout alla très bien pendant quelques années. Puis, pour diverses raisons qu’il n’appartient pas de développer ici, Christiane est amenée par la force des choses, à prendre son indépendance vis-à-vis de l’Ordre Martiniste. C’est comme cela qu’en 1968 elle créé l’Ordre Martiniste Initiatique (O.M.I.) qui deviendra en 1974 l’Ordre Martiniste Martinéziste Indépendant (O.M.M.I.) lequel évoluera en 1988 en Ordre Eliphasien Martiniste Martinéziste Indépendant (O.E.M.M.I.)

Ne terminons pas ce chapitre du MARTINISME sans évoquer son admission au sein de l’Ordre des Elus Cohen en 1963, événement d’importance historique puisque depuis Madame de PROVENSAL, la propre sœur de Jean-Baptiste WILLERMOZ, aucune femme n’avait obtenu ce degré. Avec Christiane, un nouveau maillon féminin s’ajoutait et s’intégrait à cette chaîne.

Le parcours spirituel des « Petits BUISSET », comme on appelait alors affectueusement ce jeune couple, ne s’est pas arrêté qu’au MARTINISME. Il emprunta également la voie Maçonnique : ils furent admis dans la Respectable Loge « ART et PENSEE » de l’Obédience Mixte du DROIT HUMAIN. Puis, Christiane participe activement à la résurgence en France du Rite Egyptien Ancien et Primitif, communément appelé MEMPHIS MISRAÏM, ce qui va se traduire concrètement par la création et la mise en route d’une Loge Féminine nommée HATHOR. C’est alors que le « Droit Humain » réagit et demande au couple de choisir son appartenance puisque ses membres ne sont pas autorisés à appartenir à deux obédiences en même temps. Devant ce dilemme, Christiane et Gérard préfèrent quitter le « Droit Humain ».

Plus active que jamais au sein de MEMPHIS MISRAÏM, Christiane va créer en 1971 la Loge « Le DELTA » à l’Orient de NEUILLY, puis en 1972 la Loge « MAAT » à l’Orient de SAINT-GERMAIN en LAYE.

Pour aider un frère à créer en France une Loge Mixte de la maçonnerie de la « MARK », maçonnerie anglaise travaillant au Rite Ancien et Accepté (R.A.A.), Christiane et Gérard n’hésiteront pas à se rendre régulièrement en ANGLETERRE pour se former et acquérir ainsi une transmission à tous les degrés. Christiane obtiendra le sublime degré du « Holy Royal Arch » de la maçonnerie anglaise.

Enfin, ajoutons à ce beau palmarès, la création ultérieure au sein de son ordre, d’une loge maçonnique martiniste mixte travaillant au Rite Ecossais Rectifié (R.E.R) qui a pris le nom de MARTINEZ de PASQUALLY dans l’esprit de reproduire ce qu’avait voulu réaliser ce Maitre au XVIIIème siècle.

Un autre aspect de la personnalité de Christiane, et non le moindre, c’est celui de sa mysticité. Christiane était une grande mystique ! Comme ELIPHAS LEVI elle était catholique mais n’était pas toujours d’accord avec la catholicité, c’est-à-dire, avec la doctrine de l’Eglise Catholique. Grâce à un ami providentiel, elle découvre l’Eglise Syro-Jacobite, connue jadis sous le nom d’Eglise Templière, rebaptisée au XXème siècle sous l’appellation Eglise de la Nouvelle Alliance, située à ce moment là à Saint-Cyr sur Mer, près de Toulon dans le Var. Comme dans les premiers siècles, les femmes aussi bien que les hommes étaient admis au service de l’Autel. Nouvelle aventure pour le couple Gérard et Christiane. Gérard deviendra épiscope (évêque), et Christiane presbytre protonotaire (prêtre avec mission de former de futurs prêtres au sein de la communauté.

Par ailleurs, depuis toujours Christiane avait le désir de pouvoir retirer la souffrance à son prochain, en somme de pouvoir soigner. Avec la Croix-Rouge elle suivit les cours de secourisme. Elle s’intégra ensuite dans une équipe pour pratiquer et assurer les soins de première urgence dans des manifestations publiques ; puis elle obtint son diplôme d’enseignante toujours avec la Croix-Rouge.

Plus tard, elle recevra les différents niveaux d’une ascèse shintoïste, le MAHIKALI, qui lui seront transmis en deux temps, par des Maîtres Japonais venus à PARIS. Désormais elle pourra pratiquer et enseigner cette « lumière de vérité sur le monde » traduction exacte de cette science de MAHIKALI appelée encore OKIOME.

En plus de toutes ces connaissances acquises pour aider à soigner, Christiane possédait le don de thaumaturgie. Et lorsqu’il lui arrivait de ressentir une douleur chez une personne, elle savait faire en sorte que cette douleur disparaisse, travail quelle effectuait très discrètement et en toute humilité. Parfois la personne concernée manifestait son étonnement de ne plus souffrir mais Christiane gardait l’incognito, se réfugiant dans le silence et la prière.

Christiane BUISSET est décédée le 23 décembre 2012 à MARMANDE.

Elle a consacré toute sa vie à travailler, à apprendre, à découvrir, pour redonner et transmettre inlassablement autour d’elle, cette connaissance passée à travers son prisme, soit oralement dans ses conférences, soit à l’aide de son enseignement qui était sa vocation.

Elle créa « le Cercle ELIPHAS LEVI » à PARIS le 1er avril 1975, ouvert à tous ceux qui souhaitaient connaître ce philosophe et aborder les grandes questions ésotériques. Au sein du cercle, elle donnera 83 conférences et 82 cahiers philosophiques seront réalisés afin de diffuser l’œuvre intégrale d’ELIPHAS LEVI.

En juin 1991 elle quitta la région parisienne pour venir en Dordogne. C’est alors que « le cercle ELIPHAS LEVI » changea d’appellation et devint en 1992 « le Cercle d’Etudes (ou Cercle Eliphasien) du Langage Sacré » connu par son abréviation C.L.S. Jusqu’en juin 2004 le C.L.S. proposa une conférence mensuelle et la publication de deux petits livrets annuels.

Le C.L.S. reprit force et vigueur le 30 septembre 2007 à MARMANDE. Outre une conférence proposée tous les deux mois, Christiane organisa plusieurs stages sur la Kabbale, l’Astrologie, les Tarots entre autres, ainsi qu’une session sur l’OKIOME en 2009.

Jusqu’en juin 2012 Christiane eut la force de continuer ses activités envers et contre tout. Rien ne l’arrêtait et elle ne s’arrêtait jamais, poursuivant parallèlement ses activités initiatiques. Christiane était à la fois UNE et MULTIPLE.

Il faut savoir qu’elle avait été choisie pour être la dépositaire des filiations russe et ukrainienne se rattachant à JACOB BOEHME, s’ajoutant à celles de MARTINEZ de PASQUALLY, de Louis-Claude de SAINT-MARTIN et de Jean-Baptiste WILLERMOZ, faisant d’elle un maillon clé de cette grande chaîne initiatique.

ELIPHAS LEVI fut son Maître à penser; elle l’aima intensément et elle fit tout pour le faire sortir de l’ombre et de l’oubli. A notre tour et très humblement nous essayons de poursuivre l’œuvre commencée par cette Grande Dame trop méconnue en raison de l’humilité et de la discrétion qui la caractérisaient.

La présidente du C.L.S

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